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Le bled de Madame de Sévigné !

(C'est sa modeste demeure, là, tout là haut. La collégiale est plus bas, sur la droite)

L'histoire de la Collégiale Saint Sauveur de Grignan est indissociable de celle du château qui la domine.
Sa construction est directement liée à la campagne d'agrandissement et d'embellissement du vieux château médiéval entreprise dès le début du XVIème siècle par les Adhémar, laquelle allait aboutir à la création de l'ensemble spectaculaire qui doit une partie de sa renommée à la Marquise de Sévigné.
La collégiale fut construite de 1535 à 1539 à la demande du Baron Louis Adhémar pour la célébration des offices du chapitre des Chanoines, contre la plate-forme rocheuse qui supporte le château.
En 1654, Louis Adhémar, Comte de Grignan, fait réédifier la façade et, vingt six ans plus tard, une terrasse est construite sur le toit de l'église.

Madame de Sévigné s'éteint au Château de Grignan le 18 avril 1696.

Si le Château fut détruit dans sa quasi-totalité puis reconstruit, la Collégiale demeure le seul monument de Grignan à traverser l'Histoire jusqu'à nos jours sans connaître de dommages majeurs.

L'orgue :

Le buffet (en noyer sculpté) présente un décor essentiellement végétal : consoles du buffet à feuille d' acanthe et à gouttes, ornées de volutes sur le côté et encadrées de volutes feuillagées, culot de la tourelle à perles et feuillage, colonnes cannelées à chapiteau à crochets et à socle orné d' une draperie ; chutes de laurier et volutes végétales entre les plates-faces, ailerons à volutes feuillagées avec putti enroulés, et putti engainés dans des feuillages au-dessus de l' entablement. Corniches et frontons à denticules.
Statue d'amortissement : sur un support hémisphérique à côtes, figure féminine drapée et portant un voile, les mains écartées semblant tenir un objet disparu.
Copyright © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes

(J'aime bien cette description du Service des Monuments Historiques. Elle est fleurie, rédigée dans un savant jargon d'architecte, mais "ils" n'ont même pas remarqué que la "figure féminine" est tout simplement un Sauveur. L'objet "disparu" étant tout bêtement probablement une croix ! A la collégiale Saint-Sauveur, ça s'impose, non ?)

L' orgue est l'oeuvre du facteur flamand Charles Le Royer et aurait été mis en place en 1662. Il ne possédait à l'origine qu'un clavier.
L' auteur du buffet, aux sculptures Renaissance, n' est pas connu .

Ce buffet a été élargi au 19e siècle en ajoutant de chaque côté une colonne corinthienne, une jouée à volute, une boiserie au niveau du soubassement avec un fronton triangulaire et, à la partie supérieure, un fronton brisé rappelant ceux du Maître Autel du 17e siècle.

Voilà ce que cela devait donner, le côté droit, ayant été "nettoyé" avec un logiciel de retouche photo. Comparons avec le côté gauche.
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L'orgue, lui, a été passablement remanié et il ne reste, d'origine, que la montre, la doublette, les bourdons de 16' et de 8', le cornet, et une flûte au récit

Il a été restauré en 1845 par le facteur Jean Slivinski, mais il est fort probable qu'entre 1662 et 1845, plusieurs autres interventions ont eu lieu.
Il a été presque complètement refait en 1883 par Théodore Puget père et fils, qui l'adaptent à la musique romantique en ajoutant un Récit expressif et le retouchent encore en 1887
L'orgue est relevé en 1930 par Louis-Eugène Rochesson.
Enfin une grande restauration est entreprise en 1961 par Ernst Mulheisen, qui donne à l'instrument un caractère néo-classique voulant se rapprocher de l'orgue de Le Royer.
En 2002 Mulheisen effectue à nouveau un relevage.
Fin 2005 un nettoyage du buffet est entrepris à la suite des travaux de rénovation intérieure de l'édifice.

Tirasses I et II - Accouplement II/I
* Tous les documents ne sont pas d'accord !

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DGW juillet 2007- Mars 2008