Un beau
programme cet été à
LORRIS : 
Pompé sur: http://perso.wanadoo.fr/lorris.org/siteaaol-orgue.htm
Les
historiens nous fixent la première construction de l'orgue de Lorris en
1501, sous le règne de Louis XII.
Le seul document qui nous reste actuellement sur cet événement est le
buffet et sa tribune. L'instrument lui-même fut reconstruit au début du
XVII ème siècle, avec un réemploi de près de 200 tuyaux plus
anciens.
Le
buffet garde heureusement des traces évidentes de l'instrument d'origine.
C'était un instrument construit "à l'italienne"
Lorris
est ville royale depuis le XIIème siècle. Les rois de France
y avaient leur résidence : le Château des Salles. Lorgue, construit
sous le règne de Louis XII, en
porte la marque royale. Dans la fine pointe de la corbeille de sa tribune
deux personnages ailés (des chérubins) présentent le blason sur lequel
on peut encore discerner les fleurs de lys, emblèmes des rois de France
De
tous les instruments construits sur les bords de Loire à cette époque,
de Tours jusqu'à Orléans, il est le seul qui subsiste aujourd'hui
" C'est un des plus gracieux ensembles que
nous ait légué la Renaissance." (N.Dufourcq).
L'année
1681 est celle d'un événement important pour l'orgue de Lorris. Les "Marguilliers"
ont décidé de faire des travaux sur leur orgue. Un facteur est choisi,
le Père De Fontaine, religieux cordelier, vénitien de nation.
Un devis est établi et un contrat est passé entre les marguilliers et
le Facteur "Du quinzième jour d'Aougt avant midy l'an Mil Six
Cent Quatre vingt Un". Ce document nous l'avons retrouvé. Il
nous donne entre autres deux éléments essentiels. Tout d'abord la description
des jeux de l'orgue à cette date, où nous voyons que l'orgue a été reconstruit
"à la française" et qu'il correspond à l'instrument que nous
avons aujourd'hui. Et aussi, qu'en 1681 l'instrument était en fonction
depuis assez longtemps pour avoir besoin de travaux de restauration importants.
Au mois de mars 1562, "Les
troupes du Prince de Condé n'épargnèrent pas davantage notre ville.
gens d'armes et va-nu-pieds pénètrent dans l'église, s'emparent des vases
sacrés, entassent dans le sanctuaire livres, bancs, chaire, et détruisent
ce mobilier dans un immense bûcher. Cependant quelques parties du mobilier
furent respectées et sauvées du désastre, comme l'orgue, les stalles et
surtout la statue de la Vierge."
Par lettres patentes du 8 janvier 1607, Henri IV ordonna "que
les églises qui avaient été entièrement ou en partie démolies fussent
réédifiées ou réparées".
Cette situation pourrait constituer un "créneau" admissible
pour une reconstruction de l'Orgue. Passer de l'Orgue "à l'Italienne"
à l'Orgue Français, en réemployant toutes fois une grande partie de la
tuyauterie primitive, cela cadrerait assez bien avec les travaux qui furent
faits pour la remise en état de l'église en ce début du XVII ème
siècle, ainsi qu'avec le matériel retrouvé lors de la reconstruction
de 1974.
Il se présente déjà comme un instrument musicalement complet, cellule
de base de ce que deviendra le grand orgue français, capable de servir
les grandes registrations caractéristiques du génie français.
Des documents du XIXème siècle
nous permettent de constater que l'orgue était parvenu jusqu'à la fin
de ce siècle en état de marche. Il était toujours utilisé pour les cérémonies
de l'église. Il était entretenu régulièrement et la fonction d 'organiste
était un poste officiel, reconnu et appointé par la Fabrique de l'église.
C'est
alors que le drame se produisit. Vers les années 1890, un organiste jaloux
" vint percer les tuyaux à coups de couteau".
Ce
fut la fin de l'instrument; l'orgue fut abandonné, sa tuyauterie livrée
au pillage, saccagée, jetée dans le comble de l'église. Du moins le pensait-on
ainsi à l'époque! Jusqu'en 1967, date à laquelle nous avons pu commencer
à en retrouver les éléments, Mais toute la mécanique était restée en place.
Exhumation, inventaire, identification, puis classement de la partie instrumentale
par les Monuments Historiques obtenu en mars 1971, le facteur est choisi
en la personne de M. J.G. Koenig de Sarre-Union, le marché
passé, et de 1972 à 1974 ce sera le délicat travail de la restauration
.
Et c'est ainsi que le 4 septembre 1974, nous pouvions faire entendre à
nouveau le jeu de montre dans l'église de Lorris.
M.
Chausson, Président de l'association "Les Amis de l'Orgue de Lorris"
Orgue
d'un clavier manuel de 48 notes, sans premier UT#
14 notes de pédale en tirasse
Tempérament inégal
Diapason : ~ 405/408
MONTRE
8
BOURDON 8
PRESTANT 4
NAZARD 2 2/3
DOUBLETTE 2
TIERCE 1 3/5
FOURNITURE III
CYMBALE II
TROMPETTE 8 (Coupée en Basse et Dessus Ré#/Mi)
VOIX HUMAINE 8 (Coupée en Basse et Dessus Ré#/Mi)
DESSUS DE CORNET V
(Au 3° Ut)
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