ABéCéDaire :
Photos de vacances

L'orgue de

l'Abbaye Saint Victor

MARSEILLE

Marseille
(Bouches du Rhône)

 

 

D'après : http://pro.wanadoo.fr/musiquesetorgues/pagestvictor.htm

Il ne fait aucun doute que la tradition de l'orgue dans l'illustre Abbaye de Saint -Victor doit remonter assez loin dans le temps.
Les renseignements historiques certains ne commencent qu'avec l'orgue des frères Dominique et Gaspard Eustache en 1630.
Ce n'était qu'un instrument de 16 jeux. Toute la boiserie était dorée. L'instrument proprement dit devait comprendre 11 jeux au grand orgue, 4 au positif.

Une reconstruction complète est décidée le 24 décembre 1764 qui porte l'instrument à trois claviers.

Qu'est- il advenu de l'instrument du XVIIIe siècle pendant la tourmente révolutionnaire, alors que l'église sert d'entrepôt et que les forçats logent dans la crypte transformée en cachot?
Le conseil de fabrique de Saint- Victor se décide en 1839 à faire édifier un orgue un orgue" neuf ".Le travail est confié à Augustin Zeiger.
L'instrument réputé "neuf", mais qui contient cependant une grande quantité de tuyaux de "récupération", est installé cette fois sur une tribune en maçonnerie, au fond de la nef.
Le nouvel orgue avait 30 jeux répartis sur 3 claviers : positif de dos, grand orgue et écho de 37 notes.

François Mader, facteur d'orgues à Marseille, reçoit la commande pour une reconstruction. L'orgue est réduit aux deux claviers d'une console séparée. Dans son nouvel instrument, Mader réutilise 15 jeux de l'orgue de Zeiger. Quant au buffet de positif , avec son sommier et sa tuyauterie , il servit à confectionner un orgue de chœur.

Le malheureux positif disparaîtra définitivement lors de l'installation d'un orgue de chœur entièrement neuf en 1890, dû au même Mader et qui sera à son tour vendu à la paroisse de Saint-Marcel.

Le grand orgue au buffet mutilé, à la tribune défigurée servira tant bien que mal jusqu'en 1964, date à laquelle il est décidé de relever l'instrument. Le facteur lyonnais Athanase Dunand en profite pour donner à l'orgue une composition plus classique. Il replace dans la tourelle centrale les grands tuyaux de Montre qui avaient été relégués à l'intérieur du buffet et confie l'harmonisation du nouvel ensemble à Pierre Chéron.

Une reconstitution complète a été décidée en 1970. Toujours par Dunand.
Il est apparu nécessaire de prévoir que l'instrument serait entièrement mécanique pour le tirage des notes, la console serait de nouveau "en fenêtre", le positif de dos serait rétabli, et la hauteur du soubassement du grand buffet lui permettrait d'accueillir à nouveau un clavier d'écho.

Les 50 jeux qui le composent sont répartis sur 4 claviers manuels, pédalier 32 notes. Sa console située en fenêtre , retrouve l'emplacement initial .

Entièrement mutilée au siècle dernier, la partie supérieure du grand buffet de 12' à partir de la base des tourelles a été retracée. Sur son esthétique nouvelle, s'est appuyé le buffet de 6' du Positif qui trouve sa place sur la corbeille restaurée du XVIIe . Les tuyaux du XVIIIe qui composent la façade du Grand Orgue appartiennent aux basses des jeux Montre 16 et Montre 8. Les tuyaux de façade du Positif sont neufs.