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Abbatiale Saint Pierre

MOISSAC

Moissac
(Tarn et Garonne)

 

D'après : http://ifrance.com/orgue-moissac/

On a souvent attribué l'origine de cet orgue à un don de l'Abbé Mazarin, alors commendataire du monastère de l'abbatiale. En fait, Mazarin avait des dettes envers l'abbatiale et en 1663, le mandataire du chapitre obtient de Mazarin la somme de 3000 livres.
En 1665, le syndic du chapitre confie la confection du buffet à Jean Dussault, sculpteur montalbanais, sur les plans de Jean Haou, facteur d'orgue réalisant la partie instrumentale.

A partir de 1699, c'est Jean de Joyeuse qui est chargé par les chanoines de Moissac d'entretenir l'orgue.
De 1706 à 1710, François Dufayet « facteur d'orgue de la ville de Lion » effectue divers travaux et réparations.
Tout ce qui nous reste de cet orgue construit au milieu du 17° siècle est le grand corps du somptueux buffet. Le positif dorsal, vide depuis le 19°siècle, fut construit au cours du 18° siècle.

En 1842, l'orgue est en mauvais état et on envisage de le déplacer au dessus du portail d'entrée de l'abbatiale.
En 1863, Aristide Cavaillé-Coll obtient le marché pour la réalisation les travaux. Cavaillé-coll ne conserve de l'instrument du 17° siècle que son buffet. Tout est refait à neuf. L'instrument possède alors 24 jeux répartis sur 2 claviers de 54 notes et un pédalier de 27 notes. On note un nombre de jeux de fonds de 8 pieds et un nombre de jeux d'anches impressionnants pour un orgue de cette taille.

Vers les années 1920, des travaux sont effectués dans l'abbatiale sans que des mesures de protections soient prises envers l'orgue. C'est pourquoi, en septembre 1921, une pétition transmise au ministre de l'instruction publique et des Beaux-arts indique des travaux urgents à faire sur le buffet et la partie instrumentale.
Maurice Puget effectue alors un relevage de l'instrument.

Vers 1950, Léopold Troseille remplace le basson de 16 pieds du Grand-Orgue par un nasard et modifie légèrement le plein-jeu, a des fins de néo-classisation.
Fort heureusement, ce seront les seules modifications et l'orgue de Cavaillé-Coll nous parvient quasiment intact.
L'orgue est classé monument historique en 1977, autant pour sa partie instrumentale que son buffet.

La restauration est lancée en 1985. La Manufacture Languedociènne de Grandes Orgues, de Lodève, obtient le marché pour la partie instrumentale.
Ces travaux consistent en un relevage complet de l'instrument sans aucune modification de l'œuvre de Cavaillé-Coll. On restitue le basson de 16, le plein jeu est remis dans sa disposition originale et les pressions multiples sont retrouvées.

 

A la tribune, il y a ce petit instrument qui ressenble fort à l'orgue médiéval de Marcel Perez (?) :