ABéCéDaire de l'orgue

P comme PARIS

St Nicolas des Champs

Histoire des Orgues de
Saint Nicolas des Champs



Le frère aîné de l'orgue de Poitiers.

Imposte en fer à Saint-Nicolas des ChampsVoisine du Conservatoire des Arts et Métiers, l'église Saint Nicolas des Champs est église paroissiale alors que Saint Martin des Champs, maintenant Musée des Arts et des Techniques, était un Prieuré. Du 13e siècle dans sa partie la plus ancienne, elle est Renaissance pour ce qui concerne le Chœur, la porte sud et le tambour d'entrée principal à l'ouest.
Dite "l'église aux 100 piliers", elle en comporte effectivement 99 visibles et tous numérotés de 1 à 99. Les partisans de symbolisme pensent qu'il s'agit d'une identification aux 100 manières de désigner Dieu dont 99 seulement sont connues.
On admirera, dans cet édifice, le retable dû au pinceau de Simon Vouet ; tous les vitraux du haut de la nef bordurés de miniatures quasiment invisibles d'en bas et parmi lesquelles j'ai recherché, sans la trouver, une représentation du Pressoir Mystique; le porche Renaissance à l'entrée sud mis à jour sous Haussmann lors de la percée de la rue Cunin-Gridaine; les harpies qui supportent la tribune d'orgue dans le tambour d'entrée.
Le porche principal était orné d'une Imposte en fer forgé qui était suffisamment belle pour avoir eu l'honneur d'illustrer un dictionnaire d'architecture, ce qui ne l'a pas empêché de s'envoler. Sur cette imposte on voyait les lettres, à l'envers, c'est à dire à l'endroit quand on sortait: SN et SI c'est à dire Saint-Nicolas et Saint-Jean, les deux Saints Patrons de l'édifice. On retrouvait ces initiales sur 4 panneaux à la base du buffet d'orgue, sauf qu'il en manque deux, retirés, eux, lors de la dernière restauration en 1927.

Le scandale de Saint-Nicolas des ChampsLa démolition de la sacristie lors de la percée de la rue Cunin-Gridaine a provoqué un joli scandale. Les protagonistes se sont carrément foutu sur la gueule à l'intérieur même de l'église.->

Une statue de Sainte Cécile , assez fruste, figure dans l'arcade du porche d'entrée ouest qui est lui même pauvre en décoration. Elle rappelle l'importance que les orgues de Saint Nicolas ont eu au cours de l'histoire, l'actuel étant encore infiniment précieux bien que l'ombre de lui même. Il est injustement rejeté par les adversaires de sa restauration de 1927 et desservi par la modestie parfois excessive, parfois légitime, des organistes qui l'ont touché. Alors que d'autres ont déjà été restaurés trois fois depuis 1927, il est grand temps qu'on le remette en lumière avant qu'il ne tombe totalement en panne, porte ouverte aux à-priori et au n'importe quoi.
C'est l'orgue le plus précieux ... de Paris ?... de France !

Nous allons tenter de le faire ressortir à la place qu'il mérite d'occuper en fait d'orgues historiques dans le contexte du grand Paris, zone si pauvre en instruments authentiquement anciens et franchement typés.

Cette étude repose essentiellement sur celle que Pierre Hardouin a publié en 1977.

L'église aux 100 piliers

Des orgues existent à Saint Nicolas des Champs depuis 1418, celles achetées à Bernard de MONTIGNY, des orgues médiévales à Plenum sans registres, que nous retrouvons en 1536 ayant besoin de réparations.

Cet orgue médiéval ne suffit plus en 1564, date à laquelle est érigée une vaste tribune de 5,20 sur 2,50 mètres au dessus du porche d'entrée, devant la galerie des sonneurs et sur laquelle Jacques PIGACHE installa en 1571 le premier orgue de tribune, surmonté de statues articulées. On évoque, en effet, un Saint Nicolas bénissant dont le bras était articulé.

L'orgue de Jacques PIGACHE, en 1571,
des éléments essentiels pour la connaissance de l'orgue français au 16e siècle :

En 1569, les marguilliers de Saint-Nicolas-des-Champs avaient décidé de doter leur église d'un orgue neuf capable de rivaliser avec ceux des plus riches paroisses. Une vaste tribune fut commandée le 20 janvier 1569 et posée au revers "du grand portail".
La Fabrique remit l'opération de la commande de l'instrument à y poser entre les mains de Denis CHARRUAU, l'organiste et aussi riche "juré vendeur de vins". Ce dernier s'est chargé de trouver un facteur d'orgues qu'il a souhaité sans doute plus obéissant que génial. Son choix se porta sur Jacques PIGACHE entre les mains duquel passèrent déjà les grands instruments parisiens de St Eustache en 1566, St Paul en 1568 et surtout St Germain-l'Auxerrois en 1569. Le marché fut passé le 20 février 1571 pour 2500 livres.
Le buffet a été sous-traité avec le menuisier Adrien VALLÉE à qui fut remis le dessin du meuble: 22 pieds de haut, 18 de large et "une tourelle du côté du chœur de l'église" qui doit être close sur le côté et le retour.
Les Marguilliers s'inquiètent de la hauteur de l'ensemble qui risque de n'être pas assez visible d'en bas pour le prix qu'il coûte. On délibère pour savoir s'il faut baisser la tribune.
(Cette remarque me laisse penser que la tribune d'origine devait être plus haute que l'actuelle, au niveau de la galerie des sonneurs. Les traces subsistent ainsi que la porte d'accès au niveau de laquelle existe toujours une poutre transversale qui porte actuellement les sommiers de l'orgue de Clicquot).

Trois grandes statues dues au sculpteur Pierre RENDU ornent ce buffet: un Saint Nicolas de 5 pieds et demi bénissant de sa main droite mobile les trois clergeons dans le cuveau du boucher et deux anges du jugement de 3 pieds et demi dont le dos creux loge les mécanismes des bras.
Ensuite PIGACHE monta son instrument qui fut prêt en février 1572.
Un dernier marché fut passé pour la peinture de la façade et le rideau de protection: deux étoiles qui tournent, trois masques à mâchoire mobile. Le rideau présente aux coins les Évangélistes, au centre Saint Nicolas et Saint Jean sur un champ semé de crosses et de calices.
Pour l'instrument, dont il ne reste rien, l'essentiel est un Grand Orgue complet. L'étendue du clavier est composé de 44 notes, de Fa à Ré sans 3 feintes.
Il comporte 15 jeux, tous complets, sans dessus de Cornet, mais certains sont coupés, indiquant un emploi récitant.
Le Plenum est fait de tuyaux ouverts en étain: Montre 12 pieds en façade, 6 pieds, 3 pieds et même un 1 pied 1/2. Une fourniture médiévale, encore progressive d'octave en octave. Une Cymbale, jeu horizontal à 3 reprises d'octave. A ceci s'ajoute une pyramide de Flûtes, 12 pieds, 6 pieds, 3 pieds, auxquelles s'ajoutent un Nasard 2 pieds, une flûte de 1 1/2 pied et une petit Nasard ou "Cornet" 1 pied.
Les anches sont du type Trompette à résonateur complet mais étroit, et la batterie 8 et 4 est attestée.
Une pédale indépendante de neuf notes comporte une flûte de 8 pieds.
Des accessoires : tremblant, rossignol, tambour, agrémentaient les mouvements automatiques des statues articulées et des étoiles rotatives.
6 soufflets de 7 pieds de long et 3 de large actionnés par cordes et poulies alimentaient cet ensemble.

L'orgue de Jacques PIGACHE - 1571 : (Plus de détails dans "Connaissance de l'Orgue" N° 78)

Clavier "plein" 44 notes, Fa1 à Ré5 Pédale 9 notes en SiFaUt

Principal 12' (entièrement posté)
Principal 6'
Principal 3'
Principal 3'
Fourniture IV-V-VI - 1'1/2
Quinte II
Cymbale II - 1/2'
Nazart II - 1' (basse et dessus)
Nazart 1/2' à biberon, (basse et dessus)

Flûte à fusée 1'1/2
Flûte à biberon 6' (basse et dessus)
Flûte ouverte 3'
Flûte ouverte 12' (1ère oct à biberon, postée)(basse et dessus)

Muzette* à l'octave 3' (basse et dessus)
Sacquebutte 6' (basse et dessus)

Flûte 8'
Tambourin (2 t. de pédale)
Rossignol de 3 tuyaux
Tremblant pour faire tourner les étoiles, faire lever les bras des anges tenant les trompettes et faire lever le bras de Saint Nicolas en forme de bénédiction, faire branler la barbe aux deux masques.
* Il s'agit d'un clairon.

 


C'est à cette date aussi que l'église est agrandie vers l'est, le côté ouest étant bloqué par la rue Saint Martin.
Tous les moyens passant en frais d'agrandissement, ce n'est qu'après 1600 que l'on s'occupa à nouveau du mobilier.

Aigle d'une tourelle latéraleUn nouvel orgue fut commandé entre 1608 et 1611 au plus prestigieux Facteur d'orgues de l'époque, Paul MAILLARD. Mais, à la suite de la découverte du marché de Pigache, il est fort probable que son intervention a été beaucoup moins importante qu'on ne l'imaginait avant.
Il s'agissait probablement de mettre l'orgue de Pigache au goût du jour et d'en faire un orgue à 3 tourelles rondes "à la Flamande" de même hauteur.
Sur les dômes latéraux, des aigles dont le regard est maintenant dans le vide regardaient à l'origine ce que Hardouin pense avoir été un Sauveur sur la tourelle centrale. Pour ma part, j'opterai plutôt pour un Saint-Jean à qui ces animaux sont aussi associés et qui était un Saint Patron de cette église au moins aussi important que Saint Nicolas à l'époque.
On peut penser qu'à cet occasion, le Saint Nicolas bénissant aurait été déplacé, peut-être supprimé ainsi que les figures articulées

Les tourelles latérales datent de cette construction et le soubassement actuel, la tourelle centrale (en 12 pieds à l'époque) ainsi que les pilastres cannelés qui encadraient la Montre de 12' et les plates-faces pourraient bien être une survivance de l'orgue de Jacques Pigache.
Les claviers devaient toujours commençer au FA.
Tous ce que nous savons est que cet orgue possédait une batterie d'anches de très grand modèle: Bombarde, jeu qui disparaîtra de l'orgue Français pour un siècle par la suite, Trompette, Clairon, Cornet V au Mi.

Mais, dès 1628, les Marguilliers qui veulent toujours rivaliser avec les paroisses riches de Paris envisagent à nouveau la construction d'un orgue neuf et à la nouvelle mode auprès du vieux Crépin CARLIER dont les tarifs restaient archaïques.

L'orgue de Crépin CARLIER

Le marché est passé en 1632.
La construction d'un orgue complet nécessitait un buffet de Positif et l'agrandissement du grand corps. Probablement avec Montre de 4', ce positif n'existe plus, mais le grand corps subsiste tel quel, entre les ailes ajoutées en 1776. La tourelle centrale rehaussée pouvait, dès lors, abriter les basses d'une montre de 16'.
Comme il n'y avait plus assez de place pour le Sauveur (ou Saint Jean) sur la tourelle centrale, il est remplacé par un Saint Nicolas bénissant assez trapu et penché en avant, qu'on peut toujours voir.
Si la tribune d'origine était plus haute, elle aurait été abaissée à ce moment là à son niveau actuel.
Les plates-faces sont modifiées d'un seul tenant pour abriter les tuyaux de plus grosse taille qui étaient dans la tourelle centrale.
Atlante supportant la tourelle gaucheLe sculpteur Jean NOYER, artisan de ces modifications, a probablement réalisé dans la foulée les anges musiciens (démesurés) qui sont au dessus des plates-faces et les atlantes qui supportent les tourelles latérales, ainsi que les guirlandes de fruits et les cartouches.
Le Saint Nicolas et les anges musiciens articulés ont-ils disparu ou, rendus immobiles, seraient toujours ceux de Pierre Rendu ? Une analyse de restes de peintures lors de la restauration nous le précisera.

Le sommier contint 51 gravures, non qu'il y ait eu plus de 48 notes, mais les claviers comportaient des feintes brisées pour différencier les ré# et les mib aux 3 octaves supérieures. Ceci dénote non pas un accord Pythagoricien comme le pense Hardouin, mais plutôt un accord mésotonique à 8 tierces pures.

La composition du G.O. était la suivante:
Plenum: Montre 16', Bourdon 16', 8' ouvert, Bourdon 8', Prestant, Doublette, Fourniture V, Cymbale III, Tierce 1'3/5 étroite.
Mutations: Flûte 4', Nasard, Quarte, Tierce (large), Flageolet 1', Dessus de Cornet V, 25 notes de ut3 à ut5 jouable également par un demi clavier de récit.
Anches: Trompette, Clairon, Cromorne, Voix Humaine.

Au Positif:
Plein-Jeu: Bourdon 8', Montre 4', Doublette, Fourniture IV, Cymbale III.
Mutations: Flûte 4', Nasard II (avec la Quarte), Larigot, Tierce de grosse taille coupée.
Voix Humaine 4'
A l'achèvement, Nasard et Quarte étaient sur deux chapes distinctes et un Cromorne a été ajouté.

Pédale: 29 notes, ut à fa,
Flûte 8' ouverte, Flûte 4', Sacqueboutte (trompette).

15 ans après sa nomination, Nicolas GIGAULT fit réaliser en 1688 des travaux assez conséquents par Antoine VINCENT :
reprise de l'harmonie des anches, décalage et incorporation de la tierce étroite dans le Plein-Jeu et, à sa place, pose d'une double-Tierce 3'1/5, réfection du sommier de pédale avec ravalement au LA et ajout d'un Clairon, pose d'une trompette et d'une Flûte de 8' sur le petit sommier à double effet qui faisait parler le dessus de Cornet de Récit, et qui seront joués par un quatrième clavier en débranchant la possibilité de jeu à partir du 2e clavier. Ajout d'un cinquième clavier pour jouer un écho à deux registres. C'est assurément le premier orgue à 5 claviers de Paris ... et du Monde.

En 1700, après un retour des DUCASTEL, l'entretien de l'orgue est confié à Robert CLICQUOT, un paroissien.

En 1732 un marché est passé avec le cadet de la famille, Louis-Alexandre CLICQUOT, pour un relevage complet :
Augmentation des claviers au ré5 en profitant des 3 gravures de ré# et suppression des feintes brisées, remplacement de la Voix-Humaine de Positif par une Trompette pour éviter de mettre le Cromorne dans le Grand-Jeu;
Récit sur sommier neuf à 5 chapes:
- Bourdon permanent, Prestant, Cornet III, répondant au 3e clavier,
- Flûte et Trompette d'écho répondant au 4e clavier.
Au moment où d'autres orgues en viennent à 5 claviers, Saint-Nicolas revient à 4 !
La Pédale est descendue au sol° en sacrifiant deux notes aiguës (Sol° - Ut).
L'orgue a été remis en état mais non transformé et ne possède toujours pas de Bombarde de Pédale alors redevenue à la mode.

En 1765, la soufflerie rendit l'âme!
On fit alors venir le fils de Louis-Alexandre, François-Henri CLICQUOT, paroissien aussi, qui refit les soufflets à neuf, ceux de CARLIER n'en pouvant plus.
C'était le premier pas vers une rénovation.

Moulure sur la porte d'entrée ouest

L'orgue de François-Henri CLICQUOT

Le marché pour un orgue neuf fut passé le 16 janvier 1772 mais le devis ne nous est pas parvenu, ce qui laissa planer jusqu'à nos jours tant de légendes quant à sa composition, notamment celle des Pleins-Jeux que l'on pensait absents alors qu'une observation même superficielle laisse apparaître au moins 5 rangs au positif et 9 au Grand-Orgue. On a alors prétendu que Clicquot avait décidé de ne pas les poser au dernier moment. On le connaissait mal. Il aurait posé de nouvelles chapes.

Copyright : http://perso.club-internet.fr/klmt/index.htmLe menuisier BOREL a la charge de l'agrandissement de l'ensemble de la tribune et de l'entrée : porte, tambour, plafond de l'entrée, selon les plans de l'architecte RICHARD, de la dépose et du remontage du buffet au gré du facteur, "en utilisant les anciens ornements".
Le grand corps fut avancé et prolongé jusqu'aux murs latéraux par des ailes ajourées en Montre de Pédale. Un positif neuf avec Montre de 6' comporte les mêmes décorations que les ailes, au goût du temps : de gros pompons aux claires-voies à draperies ou festons.

Le programme instrumental fut conforme aux plus impérieuses des nouveautés intervenues dans l'orgue Français de paroisse après 1750.
Tous les sommiers sont neufs, à l'exception de celui de Récit dont la composition était maintenue.
Tous les tuyaux sont neufs, et tous faits en étain (sauf ceux en bois, évidemment) à l'exception d'une partie de la Flûte d'écho en étoffe de VINCENT.

A nouveau 5 claviers, 50 notes de ut à ré, sans premier ut#, un grand sommier en 4 parties de 100 gravures et de 20 chapes pour le GO et la Bombarde.

Une expertise, en 1984, nous a révèlé la composition de l'orgue tel que sorti des mains de Clicquot. Elle vient contredire en partie certaines affirmations erronées et tenaces !
La composition suivante est donnée dans l'ordre des chapes, de la façade vers le fond.
Une asterisque indique les jeux intacts et à leur place d'origine à deux exceptions près : le Hautbois du Positif et la Flûte de 8 du Grand-Orgue.

L'Orgue de François-Henri CLICQUOT en 1776
Positif
50 notes, U1t à Ré5
Grand-Orgue
50 notes, Ut1 à Ré5
Bombarde (6)
50 notes, Ut1 à Ré5
Récit
32 notes, Sol2 à Ré5
Écho (8)
32 notes, Sol2 à Ré5
Pédale
Anches= 30 notes, La0 à Ré3
Flûtes= 21 notes La0 à Fa2
*Cornet V (27 notes)
*Montre 8 (6 en montre)(1)
*Prestant 4
*Bourdon 8
Basson-*Hautbois
*Nasard
Quarte de Nasard(2)
*Tierce
*Flûte 8 (Dessus au Do3)(3)
*Cromorne
Fourniture IV - 2'(4)
Cymbale IV
*Trompette
*Clairon
*Grand Cornet V (27 notes)
*Montre 16
*Bourdon 16
*Montre 8
Bourdon 8
*Prestant
*Flûte 8(5)
*Grosse Tierce
*Nasard
*Quarte
*Tierce
Doublette
Fourniture IV
Cymbale V


*1e Trompette
*2e Trompette
*Clairon
*Voix-Humaine














*Bombarde 16
*Trompette 8
*Bourdon 8
*Cornet IV(7)
*Hautbois
Flûte 8
Bourdon
*Flûte
*Trompette
*Flûte 20' (bouchée)(9)
Flûte 10'
Flûte 5' (10)
*Bombarde 20'
*Trompette 10'
*Clairon 5'

(1) A l'origine avec emprunt des basses au Bourdon. Par la suite, le toit du Positif a été réhaussé pour loger des basses en bois sur les côtés (Dallery ?).
(2) Existe toujours sous forme de dessus de Flûte au GO (Dallery)
(3) Sur une chape prévue pour un jeu de Larigot
(4)
8 rangs de Plein-Jeu avec rang de Doublette complet, résultant en 16 pieds

(5) Devenue dessus du Bourdon 8' ("Bourdon-Flûte" de Gonzalez) (6) Les gravures sont inversées par rapport à celles du GO. Ut à gauche, Ut# à droite. Sommier central en mître pour les graves. (7) 5 rangs avec le Bourdon sur registre séparé.
( DGW : J'aurais une certaine tendance à penser qu'il s'agit là du Cornet de Louis-Alexandre Clicquot).
(8)Sommier de Vincent à l'origine en mître, réordonné en demi-tons par Gonzalez. (9) 20, 10 et 5 pieds puisque ravalés au La0.
(10)
Au GO dans le "Gros Nasard" de Gonzalez, avec le dessus de Bourdon du GO manchonné en Flûte par Dallery.

*36 jeux parfaitement authentiques sur 47. (48 registres avec le tremblant doux).

Seul le démontage nous donnera la composition et les reprises du Plein-Jeu, mais la résultante de 16 est attestée à la fourniture du Positif par la présence de tuyaux marqués "5 1/3" dans la Flûte que Dallery a tiré des tuyaux de celle-ci, en majorité de la Doublette. Sur le premier Ut, les 4 rangs de Fourniture du Positif sont : 2', 1', 2/3', 1/2'.
Nous en déduisons que la Fourniture du Grand-Orgue devait résulter en 32 pieds, ce qui peut s'expliquer par le fait que l'on peut considérer l'orgue de Saint-Nicolas comme un orgue de 20 pieds de par la présence d'un ravalement de pédale au La0, y compris pour les fonds. On y verrait volontier, en attendant d'en avoir une preuve, un plan semblable à celui de Poitiers , mais commençant une quinte ou une octave plus bas et moins "cymbalisé".
Il est fort probable également que le nombre élevé de rangs des Cymbales permettait d'utiliser ces dernières seules, comme Fourniture-Cymbalisée, et que leurs rangs graves devaient doubler des rangs aigus des Fournitures.

On compte 10 soufflets pour alimenter cet instrument sans secousse ni houppements, dont il résulte "des Bombardes extraordinaires et d'un éclat capable d'effrayer".

L'orgue passe la période révolutionnaire sans encombre et le "citoyen" MOLLARD le juge de premier ordre en l'an III.
L'église est affectée au Culte de la Fertilité.

De 1804 à 1825, DALLERY se charge de l'entretien régulier.
A cette date on entreprend une remise en état du décor de l'église et c'est là que le buffet reçoit cette superbe couleur chocolat "afin de l'embellir".
Un devis de travaux nécessaires à la remise en état après 50 ans de service entraîna:
au Positif,
- la suppression du Plein-Jeu (avec sa Doublette) qui n'était qu'une "survivance de la barbarie gothique",
- Suppression de la Quarte de Nasard qui deviendra dessus de Flûte au Grand-Orgue,
- pose d'un beau Dessus de Flûte 8' en partie tiré des tuyaux de Doublette de la Fourniture, sur la chape de la Quarte.
- Déplacement de la Trompette sur la chape de Fourniture,
- Déplacement du Hautbois sur la chape de Cymbale,
- Déplacement du Cromorne à la place de la Trompette,
- ajout d'une Clarinette (probablement de Clicquot) sur la chape du Hautbois.
Au Grand-Orgue,
- Disparition complète du Plein-Jeu et de la Doublette au profit d'un Dessus de Flûte 8' (39 notes) en remplacement du dessus de Flûte de Clicquot et tirée de la Quarte du Positif,
- Manchonnage du dessus de Bourdon à cheminée en Flûte ouverte.
- Dédoublement de la Bombarde sur le registre de Cymbale (ce qui fait qu'on peut toujours voir les trous de chape de la Cymbale entre les pieds de Bombarde),

En 1839, succédant à Louis BRAILLE, Edouard BATISTE réclamait avec insistance la transformation de son orgue. La situation resta bloquée 9 ans. De guerre lasse, BATISTE obtint un orgue selon son goût ... à Saint Eustache !

Son successeur WACKENTHALER, devant la nécessité de réparations, put en 1854 s'adresser à la Maison DUCROQUET dont le conseiller artistique DANJOU avait des opinions assez conservatrices pour convenir à l'impécuniosité de la Fabrique.
- Réfection des 15 tuyaux de Montre des tourelles,
- Pédalier à l'allemande, mais de même étendue que l'ancien,
- Sommier complémentaire derrière l'orgue pour des fonds de Pédale avec 6 jeux neufs (27 notes, sans ravalement): Flûte ouverte 16', Contrebasse 16', Flûte 8', Violoncelle 8', Flûte 4', Gambe 4'.
Est-ce au cours de ces travaux que fut également changée la soufflerie, sous forme de deux réservoirs alimentés chacun par une pompe à bras, à plis compensés et compas "Daublaine", encore existante ? *

* On sait maintenant que c'est Merklin qui a posé la soufflerie encore actuelle, en 1871. Comme ce dernier travaillait à l'orgue de Saint-Eustache à cette époque et qu'il y a refait entièrement une soufflerie neuve, on peut penser qu'il a cédé à la paroisse de Saint-Nicolas-des-Champs deux soufflets de Daublaine de l'ancienne soufflerie de Saint Eustache.

Dernières nouvelles (oct. 2007):

L'instrument a été restauré par Merklin qui aurait changé les claviers et la soufflerie en 1871. Restauration rendue nécessaire après la guerre de 1870 et la Commune de Paris qui ont occasionnés quelques dégâts.


Une photo de la console avant la restauration de Victor Gonzalez nous montre la disposition des registres de Clicquot avec les tirants du positif en dehors de la fenêtre.
Elle nous montre aussi le pédalier de Ducroquet enfoncé sous le panneau du buffet, ce qui devait le rendre bien incommode à jouer, mais surtout que c'est Ducroquet qui a tranché la semelle de l'orgue de Pigache à l'avant.

(Photo communiquée par F.Ménissier)

Dès la fin du siècle, l'orgue avait beaucoup dépéri, méprisé pour archaïsme, considéré comme peu jouable.
Après la guerre de 14-18 il était à peu près hors d'usage.

La restauration par Victor Gonzalez

La résurrection de l'orgue de Saint Gervais due indirectement au bombardement de l'église (dommages de guerre) s'était inscrite dans un mouvement d'intérêt pour la facture classique qui rappela au souvenir l'existence, non loin de là, d'un orgue classique encore plus Clicquot et tout aussi intact, à Saint Nicolas.

Après d'âpres discussions, en 1926, une majorité (de ce qui n'était pas encore la Commission des Orgues) s'était faite autour de l'idée qu'il ne fallait pas modifier l'ensemble sonore du Clicquot mais se prononça pour :
- la réfection à neuf de la mécanique avec machines Barker, des claviers porté à 56 notes. (Les anciens claviers étaient restés abandonnés derrière l'orgue et ont réchauffé le sacristain pendant le rude hiver de 1940).
- ajout d'un récit expressif à jeux du XIXe siècle.

Ange musicien sur la plate-face droiteLe travail a été confié à Victor Gonzalez qui fit là ses premiers pas en matière de restauration d'orgues historiques:
- Mise au ton par décalage de la mécanique,
- Claviers neufs à 56 notes, réordonnés: Positif - Grand-Orgue - Récit - Bombarde - Écho,
- Pédalier neuf de 32 notes,
- Machine Barker pour 3 tirasses (Positif, Grand-Orgue et Récit expressif) et les accouplements,
- Registres à traction pneumatiques et 6 combinaisons fixes,
- Compléments aigus à traction pneumatique tubulaire sur des petits sommiers ajoutés et suspendus dans les buffets de GO et de Positif.

La composition a subit les modifications suivantes:
- Suppression du Cor Anglais du Positif au profit d'un Plein-Jeu (III), (probablement la Clarinette posée par Dallery),
- Transfert de la Voix Humaine du GO au Récit expressif,
- Pose d'un Plein-Jeu V neuf au GO. Les deux Pleins-Jeux auraient dû "être identiques aux jeux correspondant de l'orgue de la Cathédrale de Poitiers".
- Suppression des 3 jeux de Gambe de Pédale et reconstitution du Bourdon 8' et de la Soubasse 16'.
- Récit expressif neuf, derrière l'instrument existant et répondant au même clavier que le Récit classique (deux Récits sur un seul clavier): Flûte Creuse 8', Bourdon 8', Céleste, Flûte octaviante 4', Flageolet 2', Plein-Jeu III, Basson 8/16', Trompette, Clairon, Basson-Hautbois et la Voix Humaine déplacée du Grand-Orgue.
Joseph BONNET était totalement opposé à cet ajout comme à la mise au ton par décalage mais ne convainquit pas la majorité ni le Docteur BEDARD ni WIDOR.

Lors de la réalisation, il y eut quelques entorses au programme malgré la procédure de classement comme monument historique.
La semelle du soubassement de l'orgue de PIGACHE fut tranchée*, à l'avant pour y placer la console avec le pédalier (voir encart, plus haut), et à l'arrière pour y placer la machine Barker.
Les deux cornets de GO et de Récit furent posés sur moteurs pneumatiques.
* Cette "tranche" laisse apparaître les cernes du bois, ce qui pourrait nous fournir l'occasion d'une datation par dendrochronologie.
Comme le décalage d'un ton entier ne correspondait pas tout à fait au diapason moderne, tout l'accord fut donc descendu aux tuyaux et la pression ramenée à moins de 75 mm. Rudolf Von BECKERATH qui travaillait alors chez Gonzalez a pu témoigner du caractère hasardeux de certaines réharmonisations des Montres à pression basse, mais obtint qu'aucun tuyau ne soit pavillonné ou entaillé ni aucune bouche retouchée.
Les tuyaux de l'ancien Ut1 sur la gravure alors inutilisée, ainsi que ceux de ravalement de pédale ont disparu. ("Quel poids de métal !" aurait dit Hardouin). Heureusement, pour retrouver le diapason authentique, il reste les premiers UT de Montre 16' et 8' qui ont été simplement débranchés (et un tuyau de bois du Bourdon de pédale qui sert de marche-pied dans le Récit expressif).
Le rajout de Plein-Jeux neufs avec un nombre de rangs aussi réduit posait des problèmes et le plan de Poitiers ne fut aucunement respecté; ce furent deux cymbales ascendantes à l'allemande auxquelles on fit dépasser dès Fa4 le plafond classique. En compensation, le Plein-Jeu du Récit expressif passa de 3 à 5 rangs avec un plan néoclassique.
Plus grave fut la pose d'un double-Nasard 5'1/3 ("Clicquot ne l'avait-il pas oublié?") sur la chape de Doublette et en retaillant les tuyaux manchonnées en Flûte du dessus de Bourdon 8' qui furent remplacés à leur tour par ceux du Dessus de Flûte de Clicquot.
A la Pédale, le Bourdon 16' est intact sous l'appellation Soubasse. La Flûte 4' ancienne s'est envolée, l'actuelle ayant été refaite avec des tuyaux de Gambe retaillés*. Le Bourdon 8' a été reconstitué à partir de la Gambe 8' et la Flûte 16 est en partie l'ancien Violoncelle grossi et dont des tranches, sciées (il est en bois), sont encore sur le toit de l'orgue.
(*Nota) D'après l'observation minutieuse de François Ménissier, l'actuel titulaire de l'orgue avec Vincent Janvrin, c'est la Contrebasse de 16 qui s'est envolée. La Gambe 4 se retrouve dans la Voix Céleste du récit de Gonzalez, la Flûte de 4 est intacte (et non confectionnée avec la gambe recoupée!) et 18 tuyaux du Violoncelle de 8 se retrouvent aussi au récit expressif dans la Dulciane de Gonzalez.

L'avenir du passé

L'inauguration du 21 février 1930 réunit, malgré leur désaccord, WIDOR jouant ses œuvres et Joseph BONNET qui ne toucha pas un instant le Récit moderne. La réussite de la restauration n'aurait déjà soulevé qu'un enthousiasme mitigé pour ce résultat.

Par la suite, l'orgue, trop tôt déréglé malgré sa nouvelle jeunesse, ne joua pas le rôle que ce qui lui restait d'authenticité aurait permis. Il fut en outre le mal aimé de son clergé qui l'enferma dans un rôle strictement liturgique de plus en plus réduit.
La nomination de CHAPUIS en 1955 fit lever des espoirs mais non les barrières et celui-ci ne tarda guère à s'évader vers une tribune à plus vaste auditoire et pour un orgue plus vivant. Son suppléant, philosophe de métier, dut se contenter de joies artistiques confidentielles.
Jean Boyer 1973La démission officielle de CHAPUIS en 1972 ouvrit, sur concours, la tribune à Jean BOYER dont les efforts de remise en état de l'instrument permirent, après un premier concert en 1973, l'enregistrement d'un disque qui prouve que le Clicquot de Saint Nicolas n'est malgré tout pas mort.
Ecouter la Fantaisie et Fugue de APF Boëly, un enregistrement STIL. Attention: 4735 Ko
C'en est malheureusement un peu resté là et, suite à la sécheresse de 1976, l'orgue serait devenu totalement muet si des expédients n'avaient pas été appliqués pour le maintenir vaille que vaille. Ainsi l'isolation de l'alimentation en vent du Récit expressif qui fuit de partout, afin que le reste soit à peu près alimenté convenablement.
Suppression des compléments aigus tubulaires qui menaçaient ruine au dessus des tuyaux de Clicquot,
Et par la suite, astreinte à de longues séances de rustinage et usage de kilomètres de ruban adhésif pour essayer d'étancher la vieille soufflerie de Daublaine ainsi que les moteurs de la machine Barker et ceux des tirages de registres qui n'en peuvent plus.
A la tribune, il n'y a que l'orgue qui manque d'air, pas ceux qui y œuvrent. Peut-être aussi parce que la pression a été sérieusement rehaussée en rajoutant des poids sur les réservoirs, la portant pratiquement à ce que le ventilateur est capable de délivrer.
Et combien d'élastiques de slip pour aider la mécanique à remonter au niveau de l'abrégé ...

Mais aussi il n'y a pas eu que des cessations d'activité: les panneaux de fond, déplacés par DUCROQUET derrière sa Pédale, ont retrouvé leur place d'origine derrière l'orgue de CLICQUOT, isolant la Pédale de Ducroquet qui se débrouille très bien pour passer par dessus. La Voix Humaine "voyageuse"(*) a repris sa place au Grand-Orgue. Reconstitution de la soupape du tremblant doux de Clicquot. L'une et l'autre avec tirage à l'aide d'une cordelette de rideaux.
Détournement de la tirasse Récit (expressif) en Tirasse Bombarde. Ajoutons à ceci le gros travail d'entretien, la remise en forme des languettes d'anches et l'application d'un accord légèrement inégal dérivé de RAMEAU que Philippe HARTMANN avait effectué jusqu'en 1975.
(*) La seule Voix Humaine qui ait pris le métro dans une valise afin d'améliorer, lors de concerts, un autre orgue de Paris.

Maintenant, autre temps et autre liturgie, Boyer est parti ("On est passé du vulgaire au nul !" disait-il) et c'est Vincent JANVRIN qui veille aux destinés de ce vénérable ancêtre.

Ecouter le Grand-Jeu, un des plus fabuleux.
La différence de sonorité (présence sonore) par rapport à la Fantaisie et Fugue de Boëly est uniquement due au déplacement de la paroi du fond de l'orgue dont la profondeur a été diminuée de moitié.
Autres extraits en fin de page.


AtlantePeut-on espérer bientôt à son chevet des médecins capables de le guérir d'un âge qu'il porte gaillardement et aussi des expédients qui ont de plus en plus de mal à lui maintenir une respiration difficile ?

Les grandes lignes du traitement sont faciles à établir:

- Retour à une mécanique classique et des 5 claviers dont le modèle existe encore à Nantes. Avec ou sans tirasses ? (Tant qu'à faire du neuf, autant prévoir des tirasses!)
- Restauration totale de la soufflerie et retour à une pression adaptée. La question de la restitution d'une soufflerie à 10 soufflets cunéiformes ne devrait pas se poser. Clicquot avait posé 10 soufflets pour obtenir un vent égal. Un simple réservoir de Ducroquet alimenté par un ventilateur électrique assurerait parfaitement cet objectif.
- Restitution du diapason authentique et des tuyaux disparus, afin de retrouver un ré aigu, le Clicquot s'arrêtant à l'Ut5 avec le diapason moderne.
- Restitution du ravalement de Pédale.
- Reclassement des 3 Flûtes impliquant la suppression du Gros-Nasard inutile et restitution de la Doublette dont il occupe la place.
- Restitution de Pleins-Jeux classiques, 9 rangs au Grand-Orgue en remettant la Bombarde à main sur une seule chape, l'autre étant occupée par celui de Gonzalez, et 8 rangs au positif, ou 4 rangs + une Doublette ou encore IV comportant une Doublette si l'on ne veut pas se priver d'une superbe Flûte de Dallery et qu'on ne peut pas, de ce fait, déplacer le Hautbois.
- Restitution de la Flûte du Récit qui a disparu.
- Et, bien sûr, disparition du Récit expressif, sans regrets pour son buffet en Fibrociment ni les étais qui le soutiennent depuis l'origine afin qu'il ne s'effondre pas. On peut seulement garder, au musée (des Arts et des Techniques, voisin ?), la machine Barker qui est une tentative intéressante de Barker à traction progressive.

En fait, les médecins sont prêts à intervenir, le diagnostic est fait.
Le Docteur DECAVELE a prescrit: "Si, sur quelques points de détail de composition, il peut apparaître des divergences entre des textes et la lecture des sommiers et des tuyaux, il est juste de donner plus d'importance à la notion de conservation du patrimoine et de faire prévaloir, dans un ordre de préséance, la tuyauterie existante, suivie de la lecture des sommiers et enfin des documents ..."

Alors, qu'attend-on ? (*)

(*) Le bon vouloir de la Ville de Paris !

Extraits de "Sei Gegrusset" enregistré en 1983:

Jeux de fonds. (1227 Ko)
Flûtes (de Dallery). (983 Ko)
Les Tierces. (788 Ko)
Voix Humaine. (1035 Ko)
Flûte du positif, Nazard du Gd Orgue, Cornet du Récit et Bourdon 16 à la pédale. (1892 Ko)
Trompettes. (1035 Ko)
Grand Jeu. (1275 Ko)

Extraits enregistrés en 1989:

Fonds et récit de Trompette de Bombarde. (680 Ko)
Flûtes "de Dallery" et Hautbois du Récit. (522 Ko)
"Ça ira" avec le Chœur de Trompettes. (532 Ko)

Ça ira, ça ira ... jusqu'à quand ?
(Aux dernières nouvelles, novembre 2004, ça ne va plus du tout !).
En 2006, la mécanique et la soufflerie ont été revues.
En 2007, les tirages de registres pneumatiques vont être remis en état afin d'entendre l'orgue dans toute sa majesté, en vue d'une restauration que l'on espère, maintenant, prochaine.
Bonne nouvelle, non ?

Saint-Nicolas des Champs DGW


DGW - qui a maintenu cet orgue en état de marche bénévolement pendant 17 ans et qui, comme les amoureux déçus, ne se remet pas d'avoir été plaqué!

Révision 30 mai 2007 - 12 nov.2007
Compléments sur l'orgue de Jacques Pigache en juillet 2007.

SaintNicolas des Champs - Orgue de choeurL'orgue de choeur de Saint-Nicolas-des-Champs.

Un des tous premiers John ABBEY, en 1845.

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