Traité de l'Orgue de |
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Il n'est pas difficile de
répondre à cette difficulté puisque Vitruve décrit
cet instrument dans le treizième chapitre de son dixième
livre, et Julian Empereur a fait un épigramme à sa louange.
Le sieur Naudé m'a envoyé du jardin des Mathées Seigneurs
Romains la figure d'un petit cabinet d'Orgue dont les soufflets sont semblables
à ceux qui servent à allumer le feu et sont levés
par un homme qui est derrière le cabinet et le clavier est touché
par une femme. L'inscription qui suit est dessous le petit cabinet. Nous avons la 28e épître écrite à Dardanus dans le quatrième volume de saint Jérôme (laquelle ne peut être attribuée à cet excellent homme car elle est pleine de barbarie) dans laquelle l'auteur décrit un Orgue qui aurait douze soufflets et quinze tuyaux et dont la layette était faite de deux peaux d'éléphant. A qui j'ajoute que cet Orgue fait autant de bruit que le tonnerre que l'on oyait de plus de mille pas et qu'il y en avait un dans Jérusalem qui s'entendait du Mont des Oliviers. Il décrit encore d'autres instruments que l'on peut voir dans le même épître. Or, si l'on imagine que ces deux peaux d'éléphant aient été cousues ensemble comme celles des Musettes et qu'on ait usé de douze soufflet pour les enfler, l'on peut dire que cet Orgue était une espèce de Cornemuse. Quoi qu'il en soit, nous ne lisons point que les anciens aient eu toutes les diversité des jeux qui sont dans nos Orgues. ... (Après, l'auteur délire sur des orgues faits de tuyaux de flûtes dont les trous seraient bouchés par des petits tampons animés par des mécaniques. Puis de l'imitation des tambours, et celle des oiseaux ...).
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