Le Traité de
Henri Arnaut de Zwolle
1440

 

Le traité écrit par Henri Arnaut, médecin de Philippe le Bon, est contenu dans le manuscrit latin 7295 de la Bibliothèque Nationale de Paris.
Aucune description ne semble être l'invention de Henri Arnaut lui-même, ou de l'un ou l'autre des auteurs dont des feuillets sont également présents dans ce manuscrit. Ce sont toujours des appareils et des instruments antérieurs ou en usage à l'époque qui sont décrits. Les autres auteurs - probablement des propriétaires du manuscrit - dont on ne connaît pas l'identité, au nombre de trois, étaient probablement des contemporains d'Henri Arnaut.

Le travail délicat de l'étude d'un tel manuscrit, écrit en un très bas latin, farci de gallicismes et en cursives pleines d'abréviations, a été l'oeuvre de deux spécialistes: G. LE CERF et E.-R. LABANDE et dont le résultat a été publié en 1932 par les éditions PICARD.
Un fac-similé de cette édition a été publié par les éditions Bärenreiter en 1972.
On comprendra donc que dans les pages suivantes je m'en tienne à la présentation des planches originales et à la traduction des "inventeurs"; je n'exploite que très peu les commentaires et les notes. Quiconque voudrait en prendre connaissance, il y a toujours possibilité de s'en procurer une édition imprimée.

 

Henri ARNAUT:


ARNAUT est son patronyme, HENRI son prénom et c'est à ZWOLLE qu'il aurait fait ses études. Il est possible qu'il soit originaire de cette contrée, mais rien encore ne le prouve. De Zwolle, Arnaut vint à l'université de PARIS où il devint maître en médecine. Il entra au service de Philippe le Bon, duc de Bourgogne et s'installa à Dijon.
Il mourut à Paris en 1466 - lors de l'épidémie de peste qu'il avait prédit - après avoir été au service de Louis XI et de Charles VII comme astrologue. ("Astrologien"). Il est enseveli à Saint-Étienne de Dijon.
L'étude des dates de sa présence à la cour de Bourgogne nous laisse supposer que son manuscrit a été rédigé aux environs de 1440.

Contenu du manuscrit:

Le manuscrit est un recueil qui contient 139 feuillets en plus ou moins bon état, parfois arrachés. Des pages sont vides ou incomplètes et d'autres mains ont profité des blancs pour ajouter des annotations. Le tout dans un désordre assez déroutant. Tous les domaines des sciences y sont présents; on relève, entre autres, une machine à polir les pierres précieuses, la construction d'horloges et de cadrans solaires, des tables astronomiques...

Les feuillets qui nous intéressent concernent des instruments de musique et plus particulièrement l'orgue.
Ces instruments sont dans les folios 111 à 135. Les folios 128 à 132 sont de la main d'Henri Arnaut. Deux folios additionnels ont été intercalés par l'auteur: le 129 bis qui est un dessin de monocorde à sautereau et le 131 bis qui renferme quelques notes sur plusieurs orgues et un résumé de la théorie des intervalles.
Les autres feuillets présentent différentes notes écrites de trois mains différentes pendant la seconde moitié du XVe siècle.

Les feuillets présentés ici:

- Folios 111 & 128 étude des intervalles.
- Folios 123 & 124 composition d'un positif de dos.
- Folio 127 Notes sur l'orgue des Dei Custodientes et diapason de certains jeux.
- Folio 129 Composition du diagramme qui est à la base des orgues et du clavicorde.
- Folio 130 Construction des sommiers d'orgues portatifs.
- Folio 131 & 131 bis Plan d'une façade d'orgue - Composition de l'orgue de Salins - Notes sur diverses orgues -
Théorie des intervalles
musicaux
- Folios 132, 133 & 134 Composition des fournitures d'un orgue à N.D. de Dijon -
Notes sur les diapasons d'un jeu de flûte de l'orgue de N.D. de Dijon.
- Folios 133 & 134 Un autre orgue à N.D. de Dijon (c'est là qu'on découvre la cymbale à tierce!).

 

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